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Fonds de santé alternative Ninepoint

Fonds de santé alternative Ninepoint - MARS 2024
Points à retenir
  • La performance du Fonds en mars a augmenté de 8,0 %, principalement en raison de l'optimisme concernant les catalyseurs imminents dans l'industrie du cannabis aux États-Unis.
  • Les réformes réglementaires fédérales anticipées pourraient améliorer considérablement les flux de trésorerie et augmenter la valeur des actions dans le secteur du cannabis aux États-Unis.
  • Les développements au niveau des États, en particulier une décision en attente de la Cour suprême de Floride, pourraient avoir des impacts positifs sur les opérateurs exposés à la Floride.

Sommaire

Le rendement du Fonds en mars (8,0 %) a été dopé par un enthousiasme continu suscité par plusieurs catalyseurs à court terme dans le secteur américain du cannabis. Le 7 mars dernier, les investisseurs du secteur ont reçu une bonne nouvelle lorsque le président Biden, lors de son discours sur l’état de l’Union, a abordé la question des réformes de la législation fédérale sur le cannabis. Ce catalyseur à court terme, décrit ci-dessous, constitue un élément clé de la réforme réglementaire qui, si elle est mise en œuvre, conduira à une amélioration des flux de trésorerie et à une augmentation significative de la valeur des capitaux propres du secteur américain du cannabis. La deuxième annonce qui a soutenu les actions du secteur du cannabis au cours du mois concernait des catalyseurs au niveau étatique touchant directement certaines entreprises exposées au marché de la Floride, les investisseurs étant dans l’attente d’une décision de la Cour suprême de cet État. Ailleurs dans le monde, l’Allemagne a légalisé la consommation du cannabis récréatif sous une forme très limitée, et bien que cette légalisation par un grand pays européen marque une avancée majeure, les limites de la législation nous laissent dans le doute quant au potentiel de croissance à court terme. Du côté des titres du secteur des soins de santé du portefeuille, nous examinons les récents résultats trimestriels de Costco Wholesale Corp, la société continuant d’afficher de la solidité dans ses offres relevant des soins de santé et du bien-être. En outre, le commentaire de ce mois-ci donne un aperçu de notre position sur UnitedHealth Group (UNH) et de la manière dont notre programme de vente d’options nous aide à bâtir patiemment notre position et à tirer parti des pics de volatilité.

Fonds de santé alternative Ninepoint – Rendements composés¹ au 31 mars 2024 (série F, NPP5421) | Date de création : 4 août 2017

1M

CA

3M

6M

1A

3A

5A

Création

Fonds

8,0 %

23,6 %

23,6 %

21,5 %

28,6 %

-15,7 %

-6,9 %

7,5 %

Le Fonds continue de surpasser son indice de référence, et ce depuis plus de cinq ans. En mars, les titres qui ont enregistré un solide rendement sont ceux du secteur du cannabis américain : VRNO avec +26,30 %, TRUL avec +22,50 %, GTII avec +16,25 % et TSND avec +16,17 %.

L’état de l’Union

Le 7 mars, le président des États-Unis, Joe Biden, a prononcé son discours sur l’état de l’Union devant le peuple américain. L’allocution, en pleine année électorale, est également considérée comme une véritable plateforme de réélection. Ce fut un événement remarquable pour le secteur du cannabis, car le président a abordé la question de la réforme de la marijuana. Biden a mentionné les efforts de la Maison-Blanche concernant le reclassement de la marijuana au niveau fédéral, ainsi que les grâces accordées aux personnes incarcérées au niveau fédéral pour possession de cannabis. C’est significatif, car c’est la première fois dans l’histoire des États-Unis qu’un président aborde la question de la marijuana dans son discours sur l’état de l’Union. La citation qui est ressortie de son discours est la suivante : « Personne ne devrait être emprisonné pour avoir simplement consommé de la marijuana ou posséder une condamnation dans son casier judiciaire en lien avec la marijuana ». Il a ajouté qu’il allait « demander au Cabinet de revoir le classement fédéral de la marijuana ». C’est une suggestion directe par rapport à sa précédente demande de reclassement du cannabis, le département de la Santé et des Services sociaux étant déjà favorable à son inscription à l’annexe III du Controlled Substances Act (CSA). Les observateurs du secteur attendent que la DEA prenne une décision du même ordre. Comme nous l’avons indiqué dans nos précédents commentaires, il s’agit là d’un point important, car un reclassement à l’annexe III signerait la fin de la section 280E du code des impôts de l’Internal Revenue Service, laquelle, se voulant punitive, affecte les entreprises du secteur du cannabis aux États-Unis.

Selon de récents sondages Gallup, environ 70 % des Américains pensent que la consommation de cannabis devrait être légale. Une semaine plus tard, la vice-présidente a exercé une pression supplémentaire sur la DEA pour que l’agence prenne une décision favorable au reclassement du cannabis à l’annexe III. La vice-présidente Kamala Harris a ainsi déclaré : « Je n’insisterai jamais assez sur le fait qu’ils doivent s’attaquer à ce problème aussi rapidement que possible ». Elle a souligné le caractère contradictoire du classement des stupéfiants : l’héroïne est classée à l’annexe I et le fentanyl à l’annexe II, alors que tous deux sont liés à des dizaines de milliers de décès, et le cannabis figure à l’annexe I, bien que le département de la Santé et des Services sociaux affirme que la substance présente un faible risque d’abus et qu’il existe des preuves médicales quant à son efficacité dans le traitement de diverses affections. L’administration Biden veut une issue favorable à cette question et vite, pour pouvoir s’en servir comme plateforme électorale.

Source : https://news.gallup.com/poll/514007/grassroots-support-legalizing-marijuana-hits-record.aspx 

L’État du soleil

Le second catalyseur à court terme qui a tiré les titres vers le haut au cours du mois de mars concernait l’État de Floride. En effet, le 1er avril, la Cour suprême de Floride devait décider si elle acceptait ou non la demande de la procureure générale de l’État, Ashley Moody (Parti républicain), d’invalider la mesure d’initiative sur le bulletin de vote, empêchant ainsi les Floridiens de se prononcer sur la possibilité que la Floride devienne un marché d’État pour le cannabis récréatif. Le problème consistait à savoir si le libellé proposé pour le bulletin de vote respectait le droit constitutionnel de l’État. Le lundi 1er avril à 16 heures, la Cour rendait sa décision, approuvant le libellé et autorisant la tenue du vote.

Un peu d’histoire pour comprendre comment nous en sommes arrivés là :

Il a été établi en détail que le gouverneur Ron DeSantis (républicain) et la législature de l’État de la Floride, contrôlée par les républicains, se sont opposés à la légalisation, au point de refuser de débattre de la légalité ou des règles de fonctionnement des entreprises de cannabis gérées par l’État. Dans l’État du soleil, le mécanisme dont disposent les électeurs pour faire approuver des changements au niveau étatique, malgré les obstacles législatifs, consiste à organiser une campagne de signatures, qui aboutit ensuite à une décision de la Cour suprême de Floride. En 2021, la Cour a jugé que le libellé était trompeur, ce qui a empêché toute avancée en 2022. Cette fois-ci, le groupe Smart & Safe Florida, à la tête de la campagne, s’est assuré de récolter un nombre de signatures plus que suffisant et de formuler un libellé acceptable pour la Cour. Trulieve Cannabis (TRUL), l’entreprise qui domine le marché en Floride, a soutenu Smart & Safe Florida à hauteur d’au moins 40 millions de dollars pour lui garantir assez de signatures et une représentation juridique. 

Maintenant que le libellé est approuvé et que le vote est imminent, quelles sont les implications possibles? Pour que le vote soit favorable, la loi floridienne exige que 60 % des électeurs approuvent le scrutin. Or, les sondages actuels suggèrent que le soutien des électeurs dépassera les 67 %. En 2016, lorsque le cannabis médicinal avait été approuvé dans le cadre d’une initiative de vote, le vote avait recueilli 72 % des suffrages. Aussi, même si ce n’est pas certain, on peut être optimiste quant à un vote positif en novembre. Il s’agit là d’une occasion majeure pour un marché du cannabis récréatif déjà considérable. Troisième État le plus peuplé des États-Unis, avec 22 millions d’habitants, la Floride dispose de l’un des programmes de cannabis médicinal les plus importants au pays, qui génère déjà des revenus annuels de plus de 1,8 milliard de dollars. Si l’on se fie aux États qui sont récemment passés du cannabis médicinal au cannabis récréatif et associés à une augmentation similaire de la croissance comme l’Illinois, le New Jersey et le Maryland, le marché de la Floride pourrait générer plus de 3,5 milliards de dollars au cours des 12 à 24 premiers mois, ce qui en ferait le deuxième plus grand marché du cannabis aux États-Unis, derrière la Californie. En Floride, les bénéfices pourraient être encore plus importants, compte tenu du nombre de touristes qui visitent l’État chaque année.

Ce serait également important pour rallier un soutien à l’échelle nationale concernant la réforme fédérale du cannabis, étant donné que la Floride est un État contrôlé par les républicains et qu’il est limitrophe de nombreux États qui ont instauré des programmes restrictifs ou limités de cannabis médicinal. Des États comme l’Alabama, la Géorgie, le Mississippi et la Louisiane verront probablement des conducteurs traverser la frontière pour acheter du cannabis interdit dans leur État d’origine. Nous avons constaté ce phénomène dans le New Jersey, où les consommateurs viennent en voiture de New York ou de Pennsylvanie. Nous avons également observé des ventes similaires dans l’Illinois, où les consommateurs font le voyage depuis l’Indiana, le Missouri, le Wisconsin et l’Iowa. Plus important encore, le fait d’avoir un voisin qui vend légalement du cannabis récréatif pourrait changer la nature du débat sur cette substance dans ces États, face à la perte des recettes fiscales et à la constatation par les électeurs de l’existence d’un marché opérationnel du cannabis récréatif à proximité. Au-delà de l’avantage évident qui découlerait de l’accroissement de la taille du marché, le fait que ces États profondément républicains deviennent plus favorables au cannabis améliorerait les chances d’une réforme fédérale supplémentaire.

Cannabis canadien : le point sur l’expansion en Europe et les droits d’accise

Bien qu’il ne s’agisse pas d’une composante importante du Fonds, nous notons que les entreprises canadiennes de cannabis ont rebondi alors qu’elles étaient à leur plus bas niveau depuis plusieurs années, sous l’effet de la légalisation en Allemagne et de l’espoir d’une réduction des droits d’accise au Canada. Les grandes entreprises canadiennes (Canopy, Aurora, Tilray) sont bien présentes en Allemagne, mais rien n’indique que le marché allemand deviendra rentable. Les réglementations initiales semblent conçues pour garantir que le cannabis ne le devienne pas. (Voir ci-dessous.)

En ce qui concerne la modification des droits d’accise au Canada, c’est une éventualité qui reste incertaine, mais l’événement aurait un très fort impact. Cependant, pour les producteurs autorisés canadiens, la combinaison d’une réduction des droits d’accise, parallèlement à une exécution plus stricte de leur perception, et de nouvelles faillites accélérant la rationalisation de la capacité de production, donne enfin lieu d’être optimiste. Restons toutefois prudents. D’ici là, nous pensons que Village Farms offre la meilleure configuration risque-récompense. VFF est un producteur à faible coût qui, ces dernières années, a gagné des parts de marché dans tout le Canada. Son évaluation est raisonnable, avec un potentiel de hausse significative en cas d’évolution positive des droits d’accise, comme indiqué ci-dessus, et d’optionnalité pour l’Europe et les États-Unis.

Légalisation en Allemagne

Un projet de loi visant à légaliser la marijuana en Allemagne a été adopté par les deux chambres du gouvernement : le Bundestag en février et le Bundesrat en mars, avec une mise en œuvre en avril. Ces dernières années, la législation du cannabis a fait l’objet de débats non seulement en Allemagne, mais également dans toute l’Europe. La question était très controversée, notamment pour des raisons de conformité avec les réglementations de l’Union européenne et des Nations unies. En Allemagne, le cannabis médicinal est légal depuis 2017, dans une mesure limitée. Considéré comme un stupéfiant, le cannabis est prescrit uniquement par les médecins et distribué aux patients par les pharmacies. Les nouvelles lois retirent au cannabis son statut de stupéfiant, ce qui devrait favoriser sa généralisation en dehors du modèle de distribution par les pharmacies. Les dispositions légalisent la possession et la culture domestique de la marijuana, et autorisent les clubs sociaux à en distribuer à leurs membres. Nous pensons que les changements prendront du temps et qu’il faudra certainement attendre encore plusieurs années avant que le marché du cannabis récréatif ne soit réellement opérationnel et se prête à l’investissement.

Cependant, du côté du cannabis médicinal, il existe un potentiel de croissance à court terme. Au cours des prochains mois, les prochaines étapes de l’évolution de la loi se joueront au niveau des points de vente et de distribution. Les producteurs commerciaux lanceront des programmes pilotes à grande échelle. La question est de savoir si les législateurs allemands parviendront à créer un cadre qui débouche réellement sur un marché permettant aux médecins et aux pharmaciens de prescrire plus facilement du cannabis médicinal et aux patients d’accéder plus facilement à du cannabis réglementé. Actuellement, le marché est limité en raison des réglementations très strictes, du manque de réseaux de distribution et de l’appartenance du cannabis à la liste des stupéfiants. Avec le retrait du cannabis de la liste des stupéfiants, le potentiel de croissance est significatif, mais tout dépendra du type de réglementation qui sera mis en place par la suite. La mesure dans laquelle la télésanté est autorisée dans le processus d’approbation sera déterminante pour qu’on assiste à un véritable essor de la participation au marché du cannabis légal. En outre, le retrait du cannabis de la liste des stupéfiants aura pour effet de réduire l’appréhension des médecins à prescrire cette substance. Autre facteur important à prendre en compte, en faisant ce pas vers la reconnaissance du cannabis dans le marché thérapeutique, l’Allemagne, le pays le plus grand et le plus influent de l’Union européenne, pourrait soulever l’intérêt des pays voisins quant à des débouchés commerciaux similaires.

Costco Wholesale (COST), la télésanté et les médicaments GLP-1

Nous continuons de considérer Costco (COST), qui s’intéresse désormais au secteur des soins de santé, comme un titre solide. L’entreprise occupe l’une des dix premières positions du Fonds, compte tenu de la grande variété de ses offres conformes au mandat du Fonds, notamment les produits biologiques, les vitamines et les suppléments, les équipements de sport, les soins ophtalmologiques et la pharmacie. Costco a récemment annoncé qu’elle offrait désormais des services de télésanté axés sur la perte de poids, dans le cadre de son partenariat avec Sesame. COST propose un programme de perte de poids fixé à 179 dollars américains pour les membres et à 195 dollars américains pour les non-membres. L’abonnement de trois mois auprès de son partenaire, Sesame, comprend une consultation, un programme de traitement et l’accès aux médicaments GLP-1. En règle générale, le coût des médicaments GLP-1 s’élève à environ 1 000 dollars américains quand ce type de service est offert par les canaux médicaux classiques. Il s’agirait donc d’une économie importante pour les membres. L’offre permettrait également d’élargir l’accès des médicaments pour la perte de poids à une plus grande population de patients qui, autrement, n’auraient pas les moyens d’en acheter.

Résultats financiers

TerrAscend (TSND) a publié ses résultats pour le quatrième trimestre, lesquels présentent une croissance significative du chiffre d’affaires à 86,6 millions de dollars américains, en hausse de 25 % en glissement annuel par rapport au quatrième trimestre 2022. La société a annoncé qu’en dépit de la croissance globale réalisée, TSND a rencontré des difficultés à court terme dans son site de culture du Maryland à la suite de l’installation de nouveaux équipements, ce qui a entraîné une baisse trimestrielle des ventes d’environ 2,9 %. C’est la seule ombre au tableau au sortir d’un quatrième trimestre 2023 par ailleurs excellent. Les recettes globales des ventes en gros sur les marchés des différents États restent un moteur de croissance pour l’entreprise et poursuivent leur trajectoire ascendante, affichant une croissance de 14 % par rapport au trimestre précédent. L’un des principaux marchés de gros de TSND est le New Jersey, où la société a augmenté sa part de marché avec une croissance des revenus de 17,5 % au quatrième trimestre, ce qui permet à la direction d’affirmer qu’elle détient la deuxième part de marché de marque dans cet État, alors qu’elle était troisième au troisième trimestre. En ce qui concerne la marge brute au quatrième trimestre, elle a été réduite à 48,2 % en raison des problèmes d’équipement rencontrés au Maryland, ce qui marque une baisse par rapport aux trimestres précédents, mais ce qui reste l’une des meilleures marges brutes du secteur. Au quatrième trimestre 2023, le BAIIA ajusté s’est établi à 19,6 millions de dollars américains (environ 22,6 % de marge), ce qui est inférieur aux prévisions de 23,8 millions de dollars américains (27,5 % de marge) publiées précédemment par la société.

Pour l’année, TSND a annoncé des revenus de 317 millions de dollars, en hausse de 28 % par rapport à l’année précédente, avec une marge brute de 50 % pour l’année, ainsi qu’une amélioration de 77 % du BAIIA ajusté tiré des activités poursuivies. TSND reste une entreprise efficace qui, selon nous, peut continuer à jouer un rôle de premier plan sur certains marchés tels que le New Jersey, la Pennsylvanie et le Michigan.

Alors que les investisseurs dans le secteur du cannabis attendent une décision de la DEA sur le reclassement du cannabis et la modification de la section 280E du code des impôts de l’Internal Revenue Service qui en résulterait, TSND a annoncé qu’elle emboîterait le pas à TRUL en produisant de nouvelles déclarations de revenus pour les trois dernières années, dans le but de réclamer plus de 26 millions de dollars d’impôts payés antérieurement. L’entreprise a également déclaré que ses obligations fiscales actuelles au titre de la section 280E allaient être reclassées dans son bilan en tant qu’obligations à long terme, dans l’attente d’éclaircissements supplémentaires.

Costco (COST) exploite 875 entrepôts, dont 603 aux États-Unis et dans une douzaine d’autres pays environ, parmi lesquels le Canada, le Mexique, le Japon et la Chine. Les forces du marché ont fait reculer l’action en mars, après qu’un solide communiqué financier trimestriel a omis d’aborder la question de l’augmentation annuelle du nombre de membres. COST bénéficie d’une forte reconnaissance de la marque avec une vaste gamme de produits et une clientèle très fidèle, comme en témoigne son taux de renouvellement annuel des adhésions qui s’établit à plus de 90 %. L’entreprise a également fait preuve de résilience, que la conjoncture économique soit bonne ou mauvaise, en tant que fournisseur de biens ménagers du quotidien en vrac. Les ventes nettes du trimestre ont augmenté de 5,7 % pour atteindre 57,33 milliards de dollars, contre 54,24 milliards de dollars l’année dernière, tandis que le bénéfice par action du deuxième trimestre 2024 s’est élevé à 3,92 dollars, dépassant le consensus et marquant une hausse de 19 % par rapport à l’année précédente. L’achalandage demeure solide, malgré les craintes liées aux habitudes de consommation en Amérique du Nord, avec une croissance de 5 % au cours du trimestre et une accélération en février s’établissant à 6 % sur l’ensemble des marchés. Bien que l’entreprise ne ventile pas les ventes par segment spécifique, le directeur financier a mentionné lors de la conférence téléphonique sur les résultats que l’aire de restauration, la pharmacie et les centres d’optique sont ceux qui ont affiché les meilleurs rendements au cours du trimestre. Nous continuons à observer une croissance pour COST qui a la capacité d’ajouter des entrepôts en Amérique du Nord et, à terme, d’augmenter ses revenus avec la première augmentation du nombre de membres depuis 2017.

Récemment, UnitedHealth (UNH) a subi la pression du marché en raison d’inquiétudes à court terme liées à sa division Optum et à un ratio de pertes médicales en légère hausse qui semblait s’accentuer. Le ratio de pertes médicales est une mesure de la rentabilité et UNH a traditionnellement été en mesure d’être un chef de file dans la maîtrise de cet indicateur. Les résultats du quatrième trimestre ont suscité l’inquiétude des investisseurs et les actions se sont rapidement vendues dans des proportions supérieures à ce qui est généralement observé pour l’un des principaux acteurs du secteur de la santé et l’une des composantes du Dow Jones 30. C’est un titre que nous détenons et que nous avons négocié autour de nos objectifs minimum et maximum. Nous avions précédemment allégé notre position à notre minimum à l’automne 2023, investissant dans d’autres titres qui offraient, selon nous, de meilleures possibilités de hausse. Lorsque nous avons constaté la réaction négative du marché à la publication des résultats financiers du quatrième trimestre, nous avons cherché à renforcer notre position.

Comme nous l’avons expliqué précédemment aux investisseurs de notre Fonds, nous avons recours à diverses stratégies d’options pour nous aider à acheter ou à vendre certains titres en faisant preuve de discipline. Là où nous croyons que nous sommes bien rémunérés au moyen des revenus de primes gagnés, nous vendons des options de vente assorties d’une garantie en espèces sur des sociétés que nous souhaitons détenir dans le Fonds ou auxquelles nous voulons accroître notre exposition. Nous vendons également des options d’achat couvertes sur des titres dont les évaluations sont, selon nous, élevées et nous vendons des positions combinées (options de vente et d’achat sur un même titre à des prix d’exercice différents) sur des titres qui, selon nous, oscilleront à l’intérieur de la fourchette. Selon le prix d’exercice choisi, ces trois stratégies sont des stratégies neutres ou légèrement haussières qui nous permettent de générer des primes d’options ou d’acheter et de vendre des positions à des prix plus avantageux pendant les périodes de grande volatilité et de forte anxiété/agitation.

Pour UNH, lors du dernier accès de faiblesse, nous avons cherché à augmenter notre exposition et il nous a semblé important de préciser un peu plus notre récente approche. Notre exposition dans le Fonds était jusqu’ici minimale. À partir de là, notre stratégie consiste habituellement à tirer parti de la faiblesse des prix et d’une volatilité élevée pour vendre des options à court terme assorties d’une garantie en espèces hors du cours à des prix d’exercice qui nous donnent la possibilité d’accroître notre exposition à des prix plus attrayants. Au bout d’un certain temps, quand le cours de l’action a atteint son niveau le plus bas et commence à remonter, nous attendons et observons, puis nous profitons de l’appréciation du cours et de la volatilité élevée pour vendre des options d’achat couvertes lorsque notre position commence à s’approcher de notre exposition maximale. Nous établissons essentiellement nos propres points d’achat et de vente en fonction de ce que la volatilité et les flux du marché nous indiquent. Depuis la mise en place du programme de vente d’options, le Fonds a généré des revenus d’options d’environ 175 000 $ sur UNH.

Les revenus liés aux primes d’options gagnées ont contribué aux résultats nets lors d’un événement, d’une appréciation ou d’une correction du cours de l’action. Bien que ce ne soit pas des stratégies dépourvues de risque, la vente d’options de vente assorties d’une garantie en espèces et la vente d’options d’achat couvertes ont complété notre position acheteuse uniquement. Selon le prix d’exercice choisi, les deux stratégies sont neutres à légèrement haussières, ce qui nous permet de générer une prime d’option ou d’utiliser la discipline pour acheter et vendre des positions à des prix plus attractifs pendant les périodes de grande volatilité et de forte anxiété/agitation.

Stratégie d’options

Depuis la création du programme de vente d’options en septembre 2018, le Fonds a généré un revenu important à partir des primes d’options, soit environ 4,94 millions de dollars. Nous continuerons à utiliser notre programme d’options pour rechercher des occasions attrayantes étant donné la volatilité supérieure à la moyenne du secteur, car nous croyons fortement que la vente d’options peut ajouter une valeur croissante à l’avenir.

Au cours du mois, nous avons utilisé notre stratégie d’options pour contribuer à rééquilibrer le portefeuille en faveur de sociétés que nous préférons, ce qui a généré des revenus d’options d’environ 14 000 $. Nous continuons de vendre des options d’achat couvertes à court terme sur des sociétés qui, à notre avis, se situent dans les limites à court terme de la fourchette et grâce auxquelles nous pourrions recevoir des primes supérieures à la moyenne. Nous continuons à vendre des options de vente à court terme assorties d’une garantie en espèces hors du cours à un prix d’exercice qui offrait des possibilités d’augmenter notre exposition, à des prix plus attrayants, pour acquérir des titres se trouvant déjà dans le Fonds, notamment Merck & Co. Inc. (MRK).

Charles Taerk et Douglas Waterson
L’équipe du portefeuille
Faircourt Asset Management
Sous-conseiller du Fonds de santé alternative Ninepoint

Analyse statistique

Fonds

Rendements cumulatifs

61,4 %

Écart type

27,3 %

Ratio de Sharpe

0,17