Aujourd’hui, le Web3 offre une nouvelle perspective pour aider les investisseurs à comprendre quelles sont les entreprises traditionnelles et les innovateurs les mieux et les moins bien équipés pour se transformer en vue de cette nouvelle ère.
Le Web et, avec lui, l’Internet entrent dans une nouvelle ère : le Web3. Le Web1, que nous considérons aujourd’hui comme l’ère « pointcom », nous a donné une nouvelle façon de consommer l’information numériquement. Avec le Web2, le Web est devenu non seulement un support pour la présentation d’informations, mais aussi un outil puissant pour la communication et la collaboration en ligne.
Le Web3, le « Web en lecture-écriture-propriété », est un Internet décentralisé qui permet aux individus de déplacer, de stocker et de gérer des actifs tels que l’argent, les titres, la propriété intellectuelle, l’art, les données et nos identités en privé, en toute sécurité et de manière numérique. Le Web3 a le potentiel de rendre le Web plus équitable, plus privé, plus décentralisé, plus résilient et plus inclusif. Comme pour les ères précédentes de l’Internet, le Web3 deviendra une technologie intégrale pour les entreprises. Les entreprises qui exploiteront cette technologie non seulement survivront, mais prospéreront dans cette prochaine ère de perturbation numérique. De temps à autre, une nouvelle technologie émerge, bouleversant l’ordre social et transformant l’économie de manière profonde et inattendue.
Nous l’avons vu avec l’imprimerie, le moteur à vapeur, le microprocesseur et la première ère de l’Internet. Aujourd’hui, nous sommes à l’aube d’une nouvelle ère de changements radicaux. Mais contrairement au passé, ce n’est pas une mais au moins six nouvelles technologies qui émergent en même temps : l’intelligence artificielle, la biotechnologie, les nouvelles sources d’énergie, la réalité virtuelle et augmentée, la robotique et l’Internet des objets. Chacune y laissera sa marque. Mais vous serez peut-être surpris d’apprendre que la technologie susceptible d’avoir le plus grand impact est la technologie de base des cryptomonnaies, ce qu’on appelle la chaîne de blocs. La technologie de chaîne de blocs est un système à l’échelle mondiale, distribué et hautement sécurisé, où tout ce qui a de la valeur, de l’argent à la musique, pourrait être stocké, déplacé, échangé et géré, en toute sécurité et en toute confidentialité et de pair-à-pair, sans intermédiaire puissant. La chaîne de blocs inaugure rien de moins qu’une nouvelle ère de l’Internet et a le potentiel de transformer le réseau de pouvoir économique et le vieil ordre des affaires humaines.
Qu’est-ce qui n’a pas fonctionné avec le Web2?
Tout d’abord, la publicité est devenue le principal modèle de revenus et de nombreuses plateformes se sont converties à des modèles favorables à la publicité pour ensuite s’efforcer de maintenir l’engagement des utilisateurs afin de récolter leurs données.
Deuxièmement, le Web2 a enrichi les intermédiaires financiers : ils n’ont pas eu besoin d’innover pour rester pertinents, car le Web2 n’a pas modifié leur rôle d’intermédiaires.
Troisièmement, lorsque le Web est devenu essentiellement mobile, quelques grandes entreprises ont contrôlé la principale porte d’accès à l’Internet via les écosystèmes Android et Apple, ce qui a étouffé l’innovation.
Quatrièmement, les utilisateurs n’ont aucun contrôle sur la plateforme dont ils dépendent et, dans certains cas, aucune visibilité sur la manière dont elle est gérée.
Cinquièmement, le Web2 est devenu un modèle où tout le monde gagne, un modèle qui a créé des monopoles dans plusieurs domaines, tels que la recherche, les médias sociaux et la diffusion en continu, étouffant ainsi la concurrence.
Sixièmement, les utilisateurs de l’Internet ont été séduits par les moteurs de recommandation qui, bien que souvent utiles pour aider les gens à trouver ce qu’ils cherchent, les ont également poussés dans des chambres d’écho qui se renforcent d’elles-mêmes. Enfin, ces grandes plateformes sont devenues des points d’étranglement pour l’Internet et des cibles pour les pressions gouvernementales visant à traquer les citoyens. Prenons l’exemple de la Chine, où de nombreux géants du Web2 sont devenus, à toutes fins utiles, des prolongements du gouvernement.